Acheter un vélo de voyage d’occasion

Pour limiter son investissement ou son impact environnemental, l’achat d’occasion peut être une excellente solution. Seulement, que ce soit en ligne ou lors d’un évènement, on trouve de tout sur le marché de seconde main. Pour que l’acquisition du vélo de voyage de vos rêves ne tourne pas au cauchemar, il suffit de contrôler quelques points avant de se lancer.

Ces dernières années, nous avons souvent aider famille, amis ou collègues à s’équiper. Beaucoup d’entres eux ne considéraient pas l’achat d’un vélo d’occasion par méconnaissance technique, peur de l’arnaque ou facilité d’aller dans un grand magasin de zone commercial. Pourtant, l’achat d’un vélo d’occasion peut permettre d’optimiser grandement le rapport qualité-prix de sa monture, ce qui est intéressant quelque soit son budget. De plus, le marché regorge de tellement d’opportunités qu’il serait dommage de ne pas en profiter. Regardez sur les vides greniers, bourses aux vélos, voir au Trocathlon. En ligne, connectez-vous sur Troc-vélo, Leboncoin, groupes Facebook… Et une fois séduit, voici quelques points à avoir en tête lors de l’inspection et de l’essai du matériel.

Le cadre

Le couple cadre – fourche est l’élément le plus important. C’est la base de votre vélo, ses fondations. Tout le reste va venir s’y greffer, il est donc primordial qu’il soit sain. Commencer par inspecter chaque tube visuellement. Peinture abîmée, traces de rouille, métal enfoncé… repérer chaque défaut et pondérer-le entre dommage esthétique ou structurel. Discuter également avec le vendeur, essayer de voir si le vélo a été beaucoup utilisé, s’il a déjà chuté. Certains chocs importants peuvent vriller le cadre ou la fourche, ou encore fissurer un tube ou une soudure. En cas de doute, ne prenez pas de risque : passez votre chemin.

La transmission

La transmission se compose d’un certain nombre de pièces présentent sur l’ensemble du vélo. Du guidon à la roue arrière, il convient de n’en oublier aucune. Là aussi, contrôler visuellement chaque élément, notamment le dérailleur arrière qui est plus facilement sujet aux éventuels problèmes vu son exposition. Ensuite, il faut jauger le niveau d’usure. Cassette, chaine et plateaux sont des consommables qui s’usent à l’usage ou par manque d’entretien. Les dents neuves sont formées d’un petit plat à leur sommet : si celles devant vous sont trop pointues, elles sont probablement foutues et devront être changées. Si vous n’avez d’outil pour mesurer l’usure de la chaîne, positionner la sur le grand plateau et tirez le maillon situé le plus en avant du vélo. Si la dent sur laquelle il repose se découvre, la chaine est là aussi bonne à changer.

Les roues

Comme tous les éléments à roulement, les roues doivent être en très état pour ne pas vous pénaliser dans vos efforts. Un repérage visuel vous permettra de vous faire une première idée : niveau d’entretien, rouille, rayon(s) manquant(s). Faîtes tourner chaque roue dans le vide pour vérifier qu’elles ne sont pas voilées et contrôler l’état du moyeu. La jante doit rester sur le même axe et la rotation doit être fluide, même à basse vitesse. Tirez fermement sur les rayons pour vérifier leur tension. Les pneus sont quant à eux des consommables qu’on doit de toute façon changer tous les 5 000 à 50 000 kilomètres suivant l’utilisation et la gamme choisie.

Essayer le vélo

Après tous ces contrôles, il est temps d’enfourcher le vélo ! Faire un petit essai de la bête vous permettra de renforcer vos impressions, bonnes ou mauvaises. Après ces quelques tours de roues, le feeling sera un précieux allié pour prendre votre décision. Le vélo doit être stable, les vitesses passer facilement. L’absence de bruits parasites est également un bon point. Concentrez-vous sur vos mains pour ressentir d’éventuelles vibrations qui pourraient venir d’un jeu de direction fatigué. 

Les standards : neuf ou occasion, même combat

Si le cadre, la fourche, la transmission et les roues vous semblent en bon état, c’est déjà une bonne nouvelle. Cependant, s’il est normal de devoir changer des consommables sur un vélo d’occasion, il faut savoir qu’avec la jungle des standards, il peut être difficile de trouver certaines pièces. Favoriser par exemple une transmission en 9, 10 ou 11 vitesses qui sont les plus faciles à trouver. Sur certains périphériques (tige de selle, potence…), il est fort probable que les standards aient changé mais vous ne devriez pas avoir besoin de renouveler ces éléments, donc pas de soucis. Dans tous les cas, prévoyez un (petit) budget consommables, car le vélo étant d’occasion, ils seront certainement à changer plus rapidement que sur un neuf.

Voilà, vous en savez plus sur l’achat d’un vélo d’occasion. Nous espérons que ces informations vous aideront à faire le bon choix. Si nous avons oublié des éléments cruciaux, n’hésitez pas à les partager dans le groupe.