Le bikepacking, le voyage à vélo 2.0

Ces dernières années, si vous suivez l’actualité des voyageurs à vélo, vous n’avez pas pu échapper à une tendance : le bikepacking. Le mouvement est tel que le cyclotourisme conventiennel peut sembler dépassé. Pourquoi un tel engouement ? Faut-il sauter le pas ? Éléments de réponse.

Déjà, définissons le bikepacking pour ceux qui nous rejoigne dans l’univers du voyage à vélo. Le bikepacking consiste à transporter son matériel dans des sacoches directement fixées sur le vélo. Elles se trouvent au niveau du cadre, de la selle, du guidon, et parfois de la fourche. À la différence du montage traditionnel avec porte-bagages, où l’on pourrait parler d’extensions du vélo, le bikepacking se pose davantage comme une excroissance de celui-ci.

Sans les porte-bagages, le bikepacking permet de limiter le poids et l’encombrement du vélo de voyage. L’idée est donc de tendre vers plus de légèreté et de dynamisme pour allonger les étapes. Un plaisir décuplé ? Pour certains voyageurs oui, mais avec son lot d’avantages et d’inconvénients.

Pour et contre du bikepacking

Le premier point est à la fois un avantage et un inconvénient : la limite du volume transporter. Combiné, le litrage des différentes sacoches sera bien moins important que celui d’un montage traditionnel. D’un coté, vous pourrez apprendre à voyager léger. D’un autre, c’est plus compliqué pour les itinéraires qui demandent plus de matériel (dans le froid par exemple).

Ensuite, le bikepacking aura l’avantage d’une meilleure intégration du poids sur le vélo, réparti sur toute sa longueur. L’encombrement en sera également réduit, ce qui favorisera la maniabilité et limitera la prise au vent. Votre vélo sera donc plus dynamique. Vous n’aurez pas besoin des œillets permettant de fixer les porte-bagages. Plus de modèles de vélo vous permettront donc de prendre la route. Enfin, vous pourrez adapter le volume de charge en multipliant les sacoches plus facilement qu’avec une paire de sacoches classique à volume fixe.

Par contre, si vous êtes déjà équipé en traditionnel, ça veut dire changer tout votre matériel. De plus, il n’est pas évident de trouver les sacoches qui iront parfaitement avec votre cadre (hauteur, longueur, suspensions…). La fiabilité peut aussi poser problème. De nombreux commentaires font remonter des fixations velcro ou autre mal conçues qui génèrent un balancement des sacoches, au mieux désagréable, au pire, dangereux. À l’usage, il peut également s’avérer moins pratique d’accéder à son matériel, celui-ci étant fragmenté et compacté dans de plus petits espaces.

Montage hybride pour les Pyrénées : rack devant, bikepacking derrière

Pour quoi, pour quoi ?

Nous, le bikepacking, on dit oui. Mais dans un certain contexte. C’est la configuration parfaite pour les trips assez courts. Peu d’affaires sont nécessaires, et il est possible de rogner sur le confort sans en « souffrir ». C’est également la meilleure solution pour les sorties plus sportives, que ce soit en weekend entre copains ou pour participer à des courses longue durée comme la French Divide. C’est donc le projet qui détermine l’équipement, plus que la sensibilité du cycliste envers l’une ou l’autre option. Ou qui devrait en tout cas. Sur un long voyage, on préfèrera opter pour les sacoches classiques quitte à perdre un peu en dynamisme et rendement. Elles laisseront un peu plus de place pour transporter quelques extras (liseuse…) ou pour gagner en autonomie alimentaire. Mais à vous de nous faire mentir.

Alors, on se lance ?

Comme toute option, vous l’aurez compris, le bikepacking propose du bon et du moins bon. La mouvance étant assez récente, on peut penser que le matériel va continuer à évoluer rapidement. Surtout que porté par la mode des gravels, il a de beaux jours devant lui ! Mais avant de vous laissez séduire, soyez sûr que ce matériel sera en adéquation avec votre projet.

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