Adieu shampooing, bonjour no poo
Entretenir nos cheveux nous a longtemps posé plein de problèmes : production de déchets, perturbateurs endocriniens, contamination de l’eau… Bref, il était temps qu’une alternative s’impose.
Et c’est à l’occasion de notre départ pour le GR10 qu’elle s’est présentée. Lors de notre préparation pour ce voyage en autonomie, une amie mentionne alors le no poo.
Mais le no poo, c’est quoi à la fin ? Basiquement, ça consiste à ne plus se laver les cheveux. Et là vous allez me dire, mais c’est dégueulasse, mes cheveux vont puer, etc. C’est vrai qu’on était plutôt sceptiques au début. Mais, il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre non plus, rassurez-vous. Le no poo consiste à réapprendre à son cuir chevelu à se réguler et reprendre son rythme naturel, oublié avec l’agression de produits chimiques décapants.
Le no poo, mode d’emploi
Au début, on espace progressivement les lavages pour arriver à un shampoing ‘conventionnel’ par semaine puis tous les 10 jours. On peut aussi passer à des solutions moins agressives que le ‘Pétrole âne’ comme le savon d’Alep. Si les cheveux regraissent entre temps, pas de panique, on a ‘le droit’ de faire des shampooings secs : on prend de la maïzena, on la répartit sur les racines. L’idéal est de le faire avec un pinceau à maquillage, ça aide bien pour ne pas trop en mettre. Et on brosse. Miracle, les cheveux sont propres, prêt à patienter jusqu’au prochain lavage !
Ensuite, on passe au shampoing ‘no poo’ pour dire adieu aux perturbateurs endocriniens. La recette est simple : il suffit de se laver les cheveux avec du bicarbonate de soude extra-fin. On met deux cuillères à soupe dans un petit bol (1 si on a les cheveux courts) et on ajoute un peu d’eau (deux cuillères à soupes suffisent). Puis il faut le dissoudre en touillant jusqu’à l’obtention d’une pâte. On frotte alors la racine des cheveux (pas le cuir chevelu si possible). Ensuite, on rince à l’eau claire pour retirer le bicarbonate. On finit par un rinçage à l’eau froide vinaigrée (4/5 cuillères à soupe de vinaigre dans un grand bol d’eau). On peut ajouter une ou deux gouttes d’huile essentielle si on le souhaite (Ylang Ylang, citron…). Et voilà !
Quand on arrive à un lavage no poo tous les 7 à 10 jours, il faut passer “le mois sans”. C’est un mois sans shampooing du tout. Il est nécessaire pour que le cuir chevelu ré-apprenne à réguler le sébum qu’il produit. Nous, on a profité d’être sur le GR10 pour le faire vu qu’on n’avait pas spécialement de douche de doute façon. Durant cette période, on peut : faire des shampooing sec (toujours à la maïzena); rincer ses cheveux à l’eau pour éliminer le sel; brosser ses cheveux tous les jours pour éliminer les saletés.
Quand nous sommes rentrés, nous avons garder le rythme d’un no poo par mois. Pour le reste, le brossage et la maïzena étaient amplement suffisant, même après les sessions running ou vélo, pour garder nos cheveux propres. Certaines personnes, suivant le type de cheveux, peuvent même espacer les no poo de 6 voir 7 semaines. Au final, c’est à vous de voir quand vous en ressentez le besoin.
Topo sur la brosse
La brosse à cheveux est un élément majeur du no poo, il faut donc bien la choisir. Beaucoup de blogs conseillent du poil naturel de sanglier, mais si vous êtes vegan sachez que les poils synthétiques font aussi l’affaire. Si vous achetez votre brosse pour la randonnée, choisissez-en une assez petite (et donc moins lourde). Pensez aussi que vous laverez la brosse tous les jours donc privilégiez des matériaux qui supportent bien l’eau.
A posteriori, nous pouvons dire que cette méthode est très efficace et pratique lorsque l’on voyage. Mais aussi dans la vie quotidienne puisque nous avons finalement continué à nous épargner les cocktails chimiques depuis notre retour. Moins de pollution, moins de déchets, moins de gaspillage d’eau… Difficile de ne pas être séduit, l’efficacité étant au rendez-vous. Vous pouvez trouver plein de conseils et d’astuces supplémentaires par ici. Et si vous avez des questions ou voulez partager un témoignage, n’hésitez pas à utiliser les commentaires.