Pourquoi nous sommes devenus vegan

Difficile de se rappeler comment tout a commencé. Être vegan n’est pas une vocation. C’est un choix que nous avons envisagé il n’y a pas si longtemps, en réaction à notre société malade.

Vous avez sûrement déjà entendu ce mot récemment. Que ce soit votre sportif ou star de cinéma préféré(e), votre voisin(e) de bureau ou votre ado prépubère, tout le monde connait aujourd’hui quelqu’un de « vegan ». Les médias évoquent le sujet, avec plus ou moins d’impartialité, et des produits spécifiques apparaissent au supermarché. Si vous trouvez ça louche, cet article devrait vous aider à comprendre ces gens.

C’est quoi être vegan d’abord ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, une rapide définition : être vegan, c’est tout simplement de refuser l’exploitation animale au profit de l’homme. Cela a une incidence sur l’alimentation, on parle alors de régime végétalien (sans viande, œuf, fromage…), et sur le style de vie en général (pas de cuir, fourrure, cosmétiques testés sur les animaux, visite au zoo…).

Pourquoi être vegan ?

Et bien, voyez-vous, les raisons sont multiples et variées.

Les dégâts sur l’environnement

L’élevage est aujourd’hui une cause majeure de déforestation, tant pour obtenir l’espace nécessaire aux troupeaux que pour l’agriculture intensive qui permet de les nourrir. Il est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre. Des dégâts irréversibles pour la planète qui vont avec leur lot d’inconnues (glyphosate et autres produits phytosanitaires dont on apprend la dangerosité après trente ans d’exploitation) ou un paquet de problèmes reconnus (diminution de la biodiversité, gestion de l’eau douce…). Au vu de la quantité des ressources nécessaires pour produire de la matière animale, ce gaspillage nous parait insensé comparé au régime végétalien, beaucoup plus sobre.

La cause animale

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus ignorer la souffrance imposée aux animaux. Les images diffusées par L214 notamment sont sans équivoque possible. Et pourtant, on parle d’abattoirs français qui ne sont sûrement pas les pires, de part leur taille et la réglementation locale. Et en supposant qu’on arrive un jour à un modèle plus éthique, il faut se demander dans quelle mesure nous pouvons choisir de mettre à mort des bêtes qui n’ont pas atteint le quart de leur espérance de vie dans le meilleur des cas. Pour notre part, nous avons choisi de ne plus être responsables de ce massacre.

Les répercutions sur la santé

Là aussi, les déviances industrielles ont de quoi faire peur : origine des produits douteuses, scandales sanitaires à répétition, sels de nitrite et autres additifs dangereux, dépendance aux antibiotiques… Bref, le cocktail est détonnant. Et puis il y a les impacts directs d’une consommation quotidienne de produits carnés et laitiers : cancers, cholestérol, diabète, tolérance au lactose factice, problèmes d’arthrose et compagnie. Rien qu’il nous semble possible de vouloir s’infliger volontairement.

Réduire ses déchets

On pourrait aussi évoquer la production incroyable de déchets des produits carnés et laitiers, de la production à la distribution. Bruts ou transformés, ils sont un véritable fléau alors que des alternatives à la grande distribution existent. Être vegan nous a clairement faciliter notre challenge du Zéro déchet !

"Vous… ne me mangerez… pas !"

Qu’est-ce qu’on fait alors ?

Commencer par prendre conscience du problème. À la lecture des différentes thématiques évoquées ci-dessus, peut-être que l’une d’elles vous touche plus particulièrement. Fouillez alors de ce côté-là, les autres viendront ensuite, toutes étant liées. Il faut aussi se donner le temps de se renseigner et d’agir. Il n’est pas facile de changer ses habitudes et même s’il y a urgence sur le sujet, mieux vaut faire les choses au fur et à mesure de ses découvertes. L’important est de mettre le pied dans l’engrenage et d’avoir envie de changer. Notre transition s’est déroulée sur une période d’environ deux ans. Les produits d’origine animale ont progressivement quitté notre assiette : réduction de la viande jusqu’à une fois par semaine avant arrêt total. Puis le fromage. Et enfin les œufs.

Nous ne sommes pas là pour faire une apologie du véganisme. Ce régime peut facilement avoir ses propres déviances : produits transformés suite à la récupération du sujet par les industriels, produits importés de l’autre bout du monde… Il s’agit plutôt d’exposer quelques points qui semblent tomber sous le sens lorsque nous prenons du recul sur notre consommation. Il est nécessaire de se responsabiliser individuellement pour faire bouger les choses. Les politiques, tiraillés entre les lobbys et leurs intérêts personnels, tardent à prendre position, et les industriels, uniquement motivés par leur rentabilité et leur actionnaires, n’ont aucune envie de changement. Choisir comment dépenser notre argent a surement plus d’impact que notre bulletin de vote aujourd’hui.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture du livre de Maxime Beluet, Végé… quoi ?, qui traite en 135 questions-réponses les points clés du débat (ou du dénis ambiant). Et pour la mise en pratique concrète, le livre de Marie Laforêt, Vegan débutant, qui propose des bases pour tout type de repas délicieux et garantis sans souffrance !

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