Le vélotaf ou le voyage du quotidien

Quand nous ne sommes pas en voyage vélo, figurez-vous que l’on pédale quand même presque tous les jours. Depuis deux ans, nous avons choisi le vélotaf pour nous rendre sur nos lieux de travail. Avec 9 km aller-retour pour Vincent et 21 (!) pour Laura, les bornes s’enchaînent toute l’année.

Les raisons de ce choix de mode transport sont multiples. Bien sûr, il y a notre amour du vélo. C’est (presque) toujours un plaisir de les enfourcher. Ensuite notre âme écolo, qui nous pousse à réduire notre impact sur l’environnement. Puis vient le rapport au temps, le vélo étant un des moyens les plus efficaces pour se déplacer en ville. L’aspect financier enfin, car le coût d’entretien d’un vélotaf est anecdotique malgré un kilométrage annuel conséquent. Le vélo est donc notre meilleur allié.

Comment bien vélotaffer

Pour cela, il faut distinguer plusieurs zones sur lesquelles agir : le matériel, l’itinéraire et la météo. Concernant le matériel, nous utilisons pour notre part de vieux vélos de route. Achetés une centaine d’euros, ils sont légers et dynamiques, facilitant les relances et permettant une vitesse de croisière élevée sans transpirer. En hiver, nous prenons plutôt nos vélos de voyage qui, avec leur équipement (lumières, pneus larges, gardes-boue…), assurent plus de sécurité et de confort. Il est également préférable de porter des vêtements techniques respirants et d’investir dans une tenue de pluie de qualité. Par sécurité, nous gardons une tenue de rechange au bureau ou dans une sacoche.

Concernant l’itinéraire, le plus court n’est pas toujours le plus judicieux. Nous avons fait plusieurs essais pour trouver la variante qui nous plaisait le plus suivant le contexte. Faire quelques kilomètres de plus peuvent permettre d’avoir le choix de la route à prendre : au plus court, au plus plat, au plus sécurisé, au plus verdoyant, etc.

Enfin, la météo est évidemment le critère le plus aléatoire. Pour nous aider, nous utilisons Ventusky qui est très précis dans ses prédictions.

Les limites du vélotaf

Bien sûr, ça n’empêche pas de se prendre une bonne averse de temps à autre. Mais au final, les problèmes liés à la météo ne sont pas les pires. La médaille d’or reviendrait aux automobilistes avec qui la cohabitation est souvent difficile. Dépassements à raz, stationnement sur les pistes cyclables, obstructions des sas vélo… les exemples d’incivilités ne manquent pas et les différences de vitesse et de gabarit ne font pas bon ménage. Pas une semaine ne passe sans que nous soyons confrontés à une situation dangereuse. Et ce qui pourrait entrainer une rayure sur un pare-choc d’un coté pourrait prendre une vie de l’autre… Après avoir rouler aux Pays-Bas ou en Allemagne, nous pouvons affirmer qu’un vrai problème de mentalité et de sensibilisation dans notre pays, où l’automobiliste est roi. La médaille d’argent serait attribuée aux autorités locales et au gouvernement pour qui la mobilité douce et la transition énergique tiennent plus des promesses de campagnes qu’aux actes concrets. Il n’y a qu’à voir l’«ambitieux» plan vélo récemment servi avec des paillettes qui ne va clairement pas pacifier les rapports entre usagers de la route ou développer drastiquement les infrastructures.

Petits plaisirs en selle

Au delà de ces problèmes, nous ne sommes pas prêts d’abandonner le vélotaf. Ce laps de temps entre le domicile et le travail procure une rupture bénéfique dans la journée. C’est aussi une petite session sportive matin et soir qui ont un impact significatif sur la santé ou le stress. Sans compter également les petits plaisirs de la vie, comme croiser un bel arbre, voir un écureuil, entendre les oiseaux, ou encore profiter de magnifiques lever ou coucher de soleil. Adieu bouchons et rames surpeuplées, vive l’autonomie et l’indépendance de la petite reine !

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