Choisir son vélo de voyage

Vous souhaitez partir en voyage à vélo ? Le choix du vélo est donc une des premières décisions importantes que vous avez à prendre. Et (mal)heureusement, il existe autant de vélos que de voyages ou de voyageurs. Ce qui ne facilite pas toujours le choix.

Le choix du vélo de voyage est d’abord déterminé par l’itinéraire. En effet, celui-ci vous orientera déjà vers un certain type de matériel suivant vos besoins. Votre voyage empruntera t’il d’avantage les routes que les chemins ? Quel volume d’équipement aurez-vous besoin de transporter ? Quel niveau de confort attendez-vous de votre monture ? Tous ces critères jouent les uns contre les autres, un peu à la manière de vases communicants. Le vélo de voyage le plus solide sera forcément moins léger et son rendement s’en trouvera impacté. Il convient donc de déterminer la position du curseur entre poids et solidité, confort et rendement, etc. Sans compter le prix, qui d’un vélo de voyage à l’autre, peut facilement passer du simple au quintuple…

Quel type de vélo de voyage choisir ?

Niveau terminologie, nous trouvons donc le vélo de voyage (ou trekking), le vélo tout chemin (VTC), le vélo tout terrain (VTT), le vélo de route (VDR – non je rigole), le gravel, le vélo couché, le tandem et d’autres plus marginaux. Chacun a ses avantages et inconvénients. Bien choisir son vélo de voyage doit donc permettre de d’avantage profiter de ses qualités intrinsèques que de souffrir de son inadéquation. Passons-les en détail :

Le vélo de voyage/trekking

Il dispose du meilleur rapport confort/rendement par une géométrie de cadre adapté au voyage au long cours. Il permet d’aller loin, tranquillement. Tout l’équipement nécessaire au voyage pourra facilement lui être ajouté grâce à ses œillets et son dégagement. Solide et fiable, c’est le compagnon le plus polyvalent.

Le vélo tout chemin (VTC)

Ni un vélo de route dynamique, ni un VTT passe-partout, il est un peu l’ancêtre du vélo de voyage par ses compromis. Il propose globalement les mêmes prestations. Plus destiné aux balades du weekend, il peut être moins bien équipé à l’achat mais saura évoluer facilement vers une monture sans limite.

Le vélo tout-terrain (VTT)

Le plus costaud de la famille, son principal avantage est de pouvoir vous amener partout. Des sentiers forestiers aux pistes rocailleuses, rien ne lui fait peur ! Ses caractéristiques techniques ont beaucoup évolué ces dernières années, les roues se déclinant en 26, 27,5 et 29 pouces, la transmission du mono au triple plateau, etc. mais il peut faire une très bonne base, robuste et confortable. Il peut cependant être un peu difficile à équiper car son cadre n’est pas toujours adapté au matériel de voyage à vélo. Il est également moins performant sur les revêtements de bonne qualité.

Le gravel

Dernier ajout au catalogue des constructeurs, il est au vélo ce que le SUV est la voiture : la dernière innovation du marketing. Proche d’un cyclocross, il se veut à cheval entre le VTT par sa capacité à rouler sur la plupart des routes et chemins, et le vélo de route, par son rendement supérieur au VTT. Il peut être le vélo ultime, bon partout bien qu’excellent nul part. Il est souvent associé à la pratique du bikepacking.

Le vélo de route

C’est le plus léger de la catégorie, il sera donc celui proposant le meilleur rendement. Mais tout se paie dans ce bas monde, il sera donc le plus fragile et potentiellement le plus inconfortable pour qui va passer de longues heures sur la selle. Il parfait pour les aventures légères, où le voyageur sportif veut surtout avaler les kilomètres.

Le vélo couché

Bien qu’assez marginal, on croise régulièrement des voyageurs à vélo avec ce type de matériel. Son avantage principal est le confort procuré par son siège qui soulage le dos et le périnée. Par contre, il souffre d’une moins bonne visibilité, de manœuvres moins évidentes à l’arrêt et de performance limitée en montée. Comme on ne l’a pas encore essayé, vous pouvez en savoir plus sur le site d’Antoine qui l’a adopté.

Le tandem

Le tandem, c’est toute une philosophie. Rester aussi proche de son binôme continuellement permet de discuter facilement et de niveler les différences de capacités techniques. Il attire également encore plus la sympathie des personnes croisées sur la route. Cependant, le tandem n’est pas accepté dans les transports en commun au vu de son encombrement et peut parfois faire perdre un peu le sentiment de liberté qu’on éprouve sur la route.

Les caractéristiques idéales

De manière générale, quelque soit le type de vélo de voyage que vous allez choisir, certaines caractéristiques sont plus recherchées que d’autres par les voyageurs expérimentés. L’objectif est d’avoir un vélo, qui bien que solide et fiable, puisse être facilement entretenu sur la route et réparé si besoin. Le choix des consommables et matériaux est donc primordiale dans certains cas. Tour d’horizon des principaux débats.

Cadre acier ou aluminium

On aurait pu ajouter carbone mais cette matière est encore peu utilisé dans la fabrication de vélo dédié au voyage. L’acier est réputé plus confortable car plus souple. Il peut également être ressoudé plus facilement en cas de casse. Cependant, il est un peu plus lourd que l’aluminium. Nous avons parcouru plus de 20 000km avec un vélo de chaque et aucun de nous a posé de problème.

Roue de 26 pouces ou 700c

Les roues de 26 pouces, plus petites, sont réputées plus rigides et donc plus solides. Les roues plus grandes offrent elles un meilleur rendement. Nos deux vélos sont équipés en 700c et parfaitement tenus le choc malgré les sacoches souvent (trop) chargées. Les pneus se trouvent partout facilement. Proscrire le 27,5 pouces qui ne fait pas encore parti des standards.

Mono ou triple plateau

Les transmissions sur le marché sont extrêmement variées : à l’avant, on trouve du mono, double ou triple plateau(x). À l’arrière, des cassettes de 7 à 12 vitesses. Le tout avec un largement éventail de dentition. En voyage, il vaut mieux éviter les composants exotiques et complexes dont on risque de ne pas trouver des pièces de remplacement facilement. Le plus commun est d’avoir deux ou trois plateaux pour 9 ou 10 vitesses. Ces combinaisons offrent une large plage de développement et permettent de retarder l’usure de la chaine notamment.

Freins mécaniques ou hydrauliques, à disques ou à patins

Il n’y a pas si longtemps, le V-brake équipait la majorité des vélos de voyage. Aujourd’hui, le choix est là-aussi plus large. Pour notre part, on déconseillera les freins à disque hydraulique car en cas problème, ils sont les plus compliqués à réparer. Concernant les plaquettes ou les patins, il n’est pas problématique dans les deux cas d’en avoir un jeu d’avance avec soi, vu leur poids et volume contenus.

Nos vélos de voyage sur plus de 20000km !

Y-a-t’il un vélo de voyage parfait ?

Au final, il n’y a donc pas vraiment de bon ou de mauvais choix. Vous pouvez choisir d’acquérir un vélo de voyage prêt-à-partir par facilité, customiser votre vieux VTT d’enfance par pure nostalgie, ou encore de remettre en état une randonneuse vintage pour le swag. Vous pourrez de toute façon rouler loin si vous utilisez du matériel adapté, si vous ménagez votre monture et si vous faîtes l’impasse sur les dernières innovations au profit d’éléments fiables et robustes.

Au cours de nos voyages, nous avons vu toutes sortes de voyageurs partis sur toutes sortes de vélo. Tant qu’ils étaient conscients des avantages et des limites de leur machine, tout se passait pour le mieux. Peu importe ce que vous avez vu sur Instagram, prenez le temps de trouver le vélo de voyage qui vous convienne.

Pour résumé, les trois points les plus importants sont que votre vélo de voyage soit donc : adapté à votre projet (ses caractéristiques vs votre itinéraire), à votre taille (pour éviter tout problème physique) et entretenu régulièrement (pour éviter tout problème mécanique). Ensuite, il ne vous reste plus qu’à bien l’équiper !

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