La fin des vacances

Les repères s’inversent. Nous quittons l’Ouest que Vincent connait bien, pour arriver dans l’Est qui est plus le domaine de Laura. Le retour dans des lieux où nous avons vécu nous donne l’occasion de faire un bilan de notre parcours. Peut-être celui que l’on n’a pas fait à l’époque d’ailleurs.

La tête dans le guidon, les années passent et les diplômes défilent… Et nous voilà quelques années plus tard. Chacun notre tour, nous faisons découvrir les villes qui nous ont marqué, les anecdotes qui s’y rattachent, jusqu’à Montbéliard où nous nous sommes rencontrés. La boucle est bouclée. Nous allons de l’avant.

Après l’ouest de la France le long la Loire, globalement sauvage et préservée, les premiers trajets près des canaux, artificiels et monotones sont difficiles. Les journées s’enchaînent sans que le paysage ne change vraiment, presque prévisible, presque lassant. Tout y est aménagé, plat, rectiligne.

Près du canal Un canard sauvage...

Seule la météo pimente encore un peu nos journées. Les grosses chaleurs sont toujours là, le vent souffle parfois fort, très fort. Les alertes annoncent un risque d’orage. Au premier camping croisé, nous choisissons de nous mettre à l’abri. L’accueil est froid et le tarif élevé. Dommage, car il est encore tôt, mais nous ne voulons pas prendre de risque. Finalement pour rien, la tempête n’aura pas lieu.

Le lendemain, première étape avec un dénivelé positif important. L’Eurovélo quitte la bordure du fleuve pour s’égarer dans les vignobles. Nous sommes contents, le paysage change enfin. Mais rapidement, les 35 kilos à tirer dans les coteaux nous fatiguent. L’étape est longue et les jambes deviennent raides. 115 kilomètres au compteur, nous capitulons devant la pancarte d’un camping. C’est assez pour aujourd’hui, Chalon nous attendra bien encore une journée.

Au sommet d'une côte

Chalon est pour nous l’occasion de faire une pause. Nous avons roulé tous les jours depuis le début du voyage. Les vélos ont besoin d’entretien et nous, de repos. Arrivés juste avant la fin du festival Chalon dans la rue, nous en profitons pour voir quelques spectacles.

Nous avons élu domicile chez des amis. Retrouver les repères famillers d’un foyer est agréable quand on est sur la route. La pause s’allonge un peu. La météo capricieuse nous donne un prétexte pour rester une journée de plus. Nous repoussons le départ.

Les journées s’enchaînent et l’étrange sentiment de manquer de temps s’installe tandis que nous passons un premier palier avec la marque des milles kilomètres parcourus. Les jours passent à une vitesse folle. Le vélo laisse peu de place aux activités annexes. Nous avons acheté le Canard Enchaîné pour lire pendant nos pauses il y a déjà deux semaines et nous ne l’avons toujours pas ouvert…

Un nombre qui fait plaisir Un bon repas, vegeburgers maison Avant Besançon Avant Besançon Près du Doubs Sur la route... Arrivée à Dole

Le paysage continue sa transformation. La vallée du Doubs est magnifique, sûrement l’une des plus belles étapes depuis notre départ. La rivière trace sa route entre les collines du Jura et nous la suivons avec plaisir. Mais pour l’instant, nous avons plus de sentiment d’être en vacances qu’en voyage. La sortie de la France se fait attendre.

La frontière approche, les noms des villes prennent des consonances un peu étrange : bonjour l’Alsace ! Son hospitalité n’est pas une légende, nous en profitons donc pour faire une nouvelle pause après cinq jours de plus sur la route.

La météo continue d’osciller entre chaleur écrasante et averses orageuses. Mais il faut penser à repartir, s’organiser pour les prochaines étapes : la Suisse puis l’Allemagne. Plus de français, puis, bientôt, plus d’euro ni de réels repères géographiques… Enfin la véritable aventure !

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