À l’assaut du Danube

Si les premières étapes de l’Eurovélo 6 spécifiques au Danube, avec ses kilomètres de pistes serpentantes casées entre falaises et forêts, nous ont enchanté, après, on a vite déchanté. On s’explique.

Le réseau de pistes cyclables allemand est tout bonnement impressionnant. Chaque itinéraire est balisé de façon très précise. Beaucoup d’aménagements sont pensés pour facilité la circulation à vélo : voies dédiées, feux spécifiques, râteliers présents partout… A part le fait de rouler sur certains trottoirs partagés qui reste déstabilisant, il y a peu de chose à redire.

Cependant, si les Allemands doivent appréciés de pouvoir se déplacer si facilement via leur bicyclette, pour nous autres cyclotouristes, le spectacle est assez limité. En effet, la majorité de ces pistes cyclables, incluant celles de l’Eurovélo 6 que nous avons donc emprunté, suivent des routes départementales ou nationales. Ce sont de longues heures que nous avons parfois passé, bordés de champs de céréales d’un coté et d’une voie rapide de l’autre… Donau weg* qu’ils disaient ! Il y a bien sûr quelques belles portions en forêt ou le long du fleuve, mais le pourcentage doit être assez faible. L’exotisme et la nature sauvage, ce n’est pas vraiment pour tout suite.

Le Danube Le Danube Le Danube En forêt Petit Jésus Le Danube

Les jours passent vraiment rapidement. Cela fait déjà plus d’un mois que nous sommes sur la route ! Il est étonnant de voir à quel point on peut rapidement s’adapter, jusqu’à même se recréer une petite routine… Comme le bretzel de la pause de 10h par exemple. Nous prenons nos marques. La vie sur la route nous semble encore très facile. En tout cas, sur l’Europe de l’ouest, avec ses supermarchés, ses villes, ses campings, son eau potable… Toutes les commodités sont encore accessibles. Nous commençons à nous demander comment ça sera plus à l’est, après l’Autriche qui nous parait être, peut-être à tord, le dernier bastion des pays ‘vacances’.

La météo continue de passer d’un extrême à l’autre. Nous avons essuyé trois orages dont un assez violent. Fort heureusement, la tente a tenu bon. Nous essayons toujours d’articuler nos journées entre réveil à 6h pour rouler sans cramer et pauses plus ou moins longues pour quand même avancer.

Sous la pluie On attend

Autre facteur fluctuant, l’hospitalité. Si nos premières impressions concernant les Allemands se sont confirmées, nous avons enfin eu le droit à la crème de la crème. En effet, nous avons pu passer plusieurs bons moments entre leurs mains. Une première fois dans un petit village, où nous voyant consulter notre carte, tout suant à l’ombre d’un de ses arbres, l’un d’entre eux nous invite alors à boire un coup puis à passer la nuit dans son verger. Une seconde fois, où après avoir demandé dans une ferme à poser la tente dans un coin, nous avons eu, en plus de l’autorisation, le droit à une orgie de légumes et de limonades le temps de s’installer. Et à peine la tente montée, les voilà revenir à la charge avec des bières et la mise à disposition de la salle de bain ! Sans compter le lendemain matin, où sur une sympathique invitation à boire le café avant de partir, un magnifique petit déjeuner nous attendait… Que dire dans ces cas-là alors que nous ne parlons pas la même langue ? Nous avons également fini par trouver notre première, et seule, nuit Warmshower en Allemagne mais l’accueil réservé dans la colocation de notre hôte était juste parfait. Ces très belles rencontres marqueront pour sûr notre traversée du pays.

à la ferme Les poules Beau cadre 2000 kilomètres

Voilà, l’Allemagne, pour nous, c’est bientôt fini. Après plus de 2200 kilomètres déjà parcourus, nous regardons nos prochaines étapes et la frontière avec l’Autriche qui se dessine déjà…

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