Couches lavables : les meilleures sont les plus simples
Tout le monde est d’accord pour dire qu’avoir un enfant bouscule le quotidien. Ce petit être arrive dans votre vie et immédiatement, y prend sa place ! Si beaucoup de produits pour nourrisson semblent loués pour leur usage unique, notre fibre écolo nous engagea dans un premier combat : les couches.
Alors que notre routine zéro déchet avait atteint son allure de croisière, l’arrivée de bébé nous a apporté de nouveaux défis. Très vite, nous nous sommes demandés comment ne pas exploser l’impact environnemental de notre foyer nouvellement agrandi. Au vu de la montagne de déchets qu’elles représentent (environ 6500 unités sont nécessaires jusqu’à la propreté), les couches nous ont semblé être un bon point de départ.
La jungle des standards des couches lavables
Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’est pas facile de s’y retrouver dans le monde des couches lavables. Il existe une grande diversité de modèles proposés par un aussi grand nombre de marques. Après un tour d’horizon sur le web, il faut commencer par y voir clair entre les standards et le jargon : TE1, TE2, TE3, nacelle, insert… Puis il s’agit de choisir en fonction des usages et des critères propres à chacun. Ce n’est pas forcement facile de faire ce choix avant l’arrivée du bébé. Comment se projeter objectivement sur les points positifs ou négatifs d’une solution par rapport à une autre ?
Au final, nous avons fini par y voir plus de problèmes qu’autre chose. Pas toujours adaptée à la croissance de bébé, incompatibilité entre les marques, temps de séchage important… Un peu déconfits par tant que complexité clairement induite par des industriels surfant sur la récupération de l’éveil des consciences, on finit par tomber sur les langes. C’est pour cette solution marginale que nous avons opté. Et après trois mois d’utilisation, notre satisfaction est telle que nous voulions proposer ce retour d’expérience.
Les langes, quézaco
C’est un système très simple. Disons que c’est l’ancêtre des couches lavables d’aujourd’hui. Il s’agit tout simplement un carré de tissus en coton (bio) plié de façon à former la partie absorbante de la couche et les parties latérales permettant de la fixer. On y ajoute un petit voile en bambou, jetable lui, qui protège le lange des selles, et une petite griffe qui facilite la fixation. Par dessus, une sur-culotte étanche enrobe le tout. Et voilà, le tour est joué.
Qu’est ce qui nous a séduit ? Nous n’avons pas testé les autres types de couches lavables. Ce retour est donc écrit suite à notre expérience avec les langes et à nos lectures de blog de parents ayant opté pour les couches lavables classiques. Si c’est avant tout la simplicité de ce système qui nous a attiré, voici l’ensemble des points positifs que nous constaté à l’usage.
L’impact environnemental réduit
Évidement, c’est une des principales raisons de choisir les couches lavables plutôt que jetables. À raison de 6 a 10 changes par jour, la poubelle se remplit à une allure folle. Même si certaines marques de couches jetables se disent écologiques, cela reste un déchet qui est facilement évitable. Certaines marques s’affublent même de la mention « compostable », argument plutôt marketing quand on sait qu’elles seront enfouies ou incinérées avec le reste de nos ordures ménagères… Les produire, les acheminer, les traiter représentent un coût important pour un usage de quelques heures au mieux. À l’inverse, les langes consomment bien moins de ressources sur le même cycle et ont une durée de vie largement suffisante pour accompagner plusieurs enfants. Nous faisons même mieux que les bonnes pratiques décrites par l’Ademe. En effet, un lavage sur quatre environ se fait à 60°, les autres à 30, ce qui est amplement suffisant. Sans compter l’utilisation de lessive maison, évitant elle-aussi son lot de déchets et d’additifs chimiques.
La facilité d’entretien
Qui dit couche lavable dit lavage, pas de surprise. Mais qui dit lavage, dit séchage, et c’est souvent là que les choses se compliquent. Les couches lavables classiques sont composées de plusieurs matières et l’épaisseur totale les rend longue à sécher. L’usage d’un sèche-linge étant prohibé à la maison, ça sentait la galère, particulièrement en hivers. Le lange, quant à lui, est économe au lavage (ils tiennent dans la même machine et sont lavés 20 minutes à 30° avec le reste de nos vêtements) et au séchage, très rapide même à l’air libre dans notre petit appartement.
Le coût financier
Un des points souvent critiqués des couches lavables est l’investissement qu’elles représentent. Leur prix peut atteindre plusieurs centaines d’euros pour un lot de grande marque. Cependant, mis en corrélation avec 2,5 à 3 ans de couches jetables à 20 à 50 centimes l’unité, ce point est discutable. Et elles peuvent aussi s’acquérir d’occasion. Mais avec les langes, on a un gagnant par KO. Notre lot initial nous a couté 100 euros. Et à part l’achat d’une sur-culotte plus grande quand le temps sera venue, c’est tout ! Nous avons dépensé presque autant en couches jetables « écologiques » lors du premier mois de vie de bébé qui était trop petite pour ses langes. Ils ont donc été rentabilisés dès le mois et demi suivant.
La praticité au quotidien
Alors oui c’est un argument, si si, c’est vrai. Pas besoin d’acheter des paquets de couches tous les quatre matins, et quand on fait ses courses à vélo, ça compte. Pas besoin de vérifier les stock et d’avoir peur de se retrouver en rade un dimanche après-midi. Finalement, c’est bien pratique ! Et puis, ça prend une pile dans le tiroir de la commode à langer. On ne se retrouve pas envahi de plastique à l’intérieur même de la maison.
Les points un tout petit peu moins positifs
Pour être totalement objectif, il faut évoquer les quelques inconvénients rencontrés. Par exemple, ces fois, très occasionnelles, où l’on doit laver un peu de caca sur le lange. À l’extérieur, il faut prévoir un sac étanche pour mettre la couche souillée. Et oui, on ne va pas la jeter celle-là ! Enfin, il faut noter que les langes et la sur-culotte sont un peu plus volumineux que leurs homologues jetables. Pour le moment, cela ne pose aucun problème à bébé dans sa motricité mais ça prend plus de place dans ses pyjamas. Il faut donc parfois de changer de taille un peu plus tôt.
Bilan des langes comme couches lavables
Au final, nous sommes très content de notre choix. Les langes permettent d’alléger notre poubelle, notre budget vers la propreté et notre impact environnemental tout en restant facile à mettre en place. Beaucoup de gens voient les couches lavables comme une grosse contrainte. La différence en terme de temps/facilité avec les couches jetables est portant anecdotique une fois les bons gestes intégrés. Pour se faciliter la tâche, nous rangeons les langes déjà pliés avec leur voile. Il n’y a alors plus qu’a les utiliser comme une couche standard. Enfin, ça ne nous empêche pas d’avoir un paquet de couches jetables en cas de besoin. Une lessive mise un peu trop tard ou pas de linge plié à 4h du matin ? Ça dépanne de temps à autre, une dizaine de fois durant ces trois mois. Alors, êtes-vous tenté par l’aventure fesses propres presque zéro déchets ?