Bivouac : du fantasme à la réalité
Les apprentis voyageurs, qu’ils soient à vélo à pied, abordent tous, à un moment ou à un autre, le sujet du bivouac. Entre l’appel de la liberté qu’il incarne et les craintes profondes qu’il génère, voici notre retour d’expérience sur cette pratique.
Tout d’abord, précisons que nous parlons bien ici du bivouac. Il s’agit de dormir à l’extérieur, le plus souvent sous une tente, pour une nuit, lors d’un voyage en itinérance. À la différence du camping, on ne s’installe donc pas dans des infrastructures dédiées mais plutôt dans la nature, un sous-bois ou en bordure d’un champs.
Pourquoi bivouaquer ?
C’est vrai ça. Pourquoi choisir volontairement de s’installer dans un endroit sans eau courante ou électricité ? Les raisons sont multiples et propres à chaque voyageur. Pour notre part, on apprécie l’isolement qu’il procure. Bivouaquer, c’est ne pas être entouré de gens ou de camping-cars. On se retrouve face à soi-même, à la nature, à l’instant présent. C’est un moment dépouillé du confort moderne, de tous ces accessoires superflus qui nous accompagnent au quotidien et qu’on veut pourtant nous faire croire indispensables. Bivouaquer, c’est être autonome sur son hygiène, son alimentation, ses distractions. On vit alors une expérience intense, unique et dépaysante. Bivouaquer, c’est aussi gratuit, ce qui joue pas mal sur le budget lors d’un long voyage.
Est-ce que le bivouac est dangereux ?
Dormir dans une tente n’est déjà pas naturel pour beaucoup de gens. Alors l’installer dans un endroit « sauvage » peut leur sembler pure folie. Les mêmes craintes ressortent : on est protégés que par une fine toile, on peut se faire attaquer par des bêtes sauvages, on peut se faire voler notre matériel… voir pire pour les esprit les plus imaginatifs. Dans la vraie vie, malgré des dizaines et dizaines de nuits en bivouac, on doit vous avouer qu’il ne nous est jamais rien arrivé. Et oui, on sent la déception pointer, mais non, rien de rien. Pas de crocs de loups plein de bave brillants au clair de lune ni de rencontre avec un psychopathe se baladant une hache ensanglantée à la main… Si aventures mémorables il y a eu, elles ne se situent pas dans le sensationnel.
Quelles sont les bonnes pratiques du bivouac ?
Pour que tout se passe bien, on suit certaines règles. Rien d’extraordinaire mais un peu de bon sens : on s’installe autant que possible à l’abri des regards. Quand on a la possibilité de rencontrer le propriétaire ou une personne du coin, on lui parle de notre démarche. On évite de faire du feu et on utilise plutôt le réchaud. Bien sûr, on ne laisse aucun déchet, même du papier toilette. L’idée est donc de se faire discret et de ne laisser aucune trace de son passage. À partir de là, difficile de se faire reprocher quoi que ce soit. En bonus : on cherche un spot proche d’un point d’eau, comme une rivière. Ça évite d’avoir à se surcharger pour la toilette, la cuisine ou la vaisselle.
Est-ce qu’il est légal de bivouaquer ?
Dans la théorie, la frontière est un peu floue. Bivouaquer s’apparente à dû camping sauvage, qui est toléré sous certaines conditions. Dans la pratique, on n’a jamais eu de soucis, les spots étant choisis en conséquence… et les forces de l’ordre ayant sûrement autre chose à faire.
En conclusion, on ne peut que vous conseillez d’essayer le bivouac. Nous avons vécu de très belles expériences, sous les étoiles, loin de la civilisation. Un dernier conseil : pensez aux bouchons d’oreilles pour vos premières nuits. Ils vous permettront de ne pas vous focaliser sur les bruits ambiants peu familiers qui vous empêchent de dormir… mais que vous adorerez écouter d’ici peu !