Jour 2 : Prades – Luzenac, via les cols de Jau et de Pailheres (102km, 3110md+)

Mais revenons à hier. Une fois à Prades, j’ai voulu régler mon dérailleur arrière qui commençait à cafouiller. Et là, c’est le drame : je constate un jeu important dans la cassette ! Elle vibre, la chaîne saute. Malheureusement, aucun magasin dans le village. Et mon hôtesse Warmshowers a eu beau contacter la moitié de ses habitants, rien n’y fait… ça devra rester comme ça.

Après une chouette soirée, je reprends ma traversée des Pyrénées à vélo, blasé et dans le brouillard. Je tends le câble de mon dérailleur sur le plus grand pignon pour stabiliser la chaine. Ainsi soit-il : j’attaque le col de Jau en single speed ! Avec la fraîcheur de la matinée et des jambes, ça passe assez bien.

La suite se complique. Le soleil monte, la température augmente, le dénivelé aussi. La petite départementale que j’ai choisi est en piteux état. Mes pneus dérapent sur les nappes de graviers et les changements de dénivelés sont secs et importants. Je continue tant bien que mal, comprenant dans la douleur à quoi sert le petit plateau de mon pédalier triple. À quelques reprises, celui-ci n’est même pas suffisant et m’oblige à marcher.

Au col de Pailheres, touché mais pas coulé

J’arrive au pied du col de Pailheres lessivé. Pas de chance, l’épicerie ferme entre 12h et 16h et il est bien sûr 12h20. Je m’écroule sous un arbre à la sortie du village en espérant qu’une petite sieste me requinquera.

Raté. Je remonte sur le vélo et comprends que ça ne va pas le faire quelques centaines de mètres plus loin seulement. Je croise au même moment une de ces bornes cyclistes annonçant 11km à 9,5% de moyenne. Le vélo me portera les cinq premières et je le pousserai les six suivantes.

L’ascension prend donc un temps infini. J’essaie de relativiser, profiter du paysage, mais ça fait quand même bien chier. Problèmes mécanique et logistiques risquent de compliquer ma traversée des Pyrénées à vélo plus que prévu… Je ne reste pas longtemps au sommet vu l’heure et j’attaque la descente avec le peu de lucidité qu’il me reste.

Sur la route de l’hôtel, je dévalise un supermarché. J’ai bien 5000 calories à rattraper et le moral à remonter, donc pas de quartier. Je vous laisse pour aller récupérer en espérant ne pas repasser une journée en enfer dès demain

Pyrénées à vélo : col de Jau
Pyrénées à vélo : entre montagnes et forêts
Pyrénées à vélo : col de Pailheres
Un barrage près de Luzenac

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