L’hygiène sur la route

L’hygiène est souvent un sujet d’appréhension. Mais finalement, sur la route, on change rapidement ses habitudes, et ce n’est pas si difficile que ça ! La première question qu’on se pose est souvent : comment rester propre en cumulant activité physique intense et accès restreint à une douche ?

Pour y répondre, voici quelques pistes et astuces que l’on a pu tester au cours de nos différents voyages.

Quoi de plus appréciable après une longue journée de vélo ou de rando qu’une bonne douche bien fraîche pour se décrasser ? Rien. En fait, c’est bien la seule chose dont on a envie, avec un gros repas et un bon lit. Le problème, c’est que quand on bivouaque, on a rarement une douche qui nous attend à notre point de chute.

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Alors comment soigner son hygiène ?

Déjà, bien choisir son site de bivouac. L’accès à l’eau est évidemment un point non négligeable. Dans la mesure du possible, visez une rivière, une source ou un robinet si vous êtes dans des espaces plus civilisés. Par exemple, les églises sont des bons plans, car il y a quasiment toujours un point d’eau au cimetière pour les fleurs. Pour faciliter les douches, nous avons acheté une petite bassine pliable, en toile souple, très compacte et légère. Elle sert aussi pour la lessive et la vaisselle. Vraiment pratique.

Concernant les produits d’hygiène, on laisse à la maison le pot de gel douche bien chimique qui tue faune et flore sur des kilomètres à la ronde. On opte plutôt pour le savon d’Alep ou de Marseille, naturel et 100% biodégradable. En plus, c’est meilleur pour la peau et ils sentent bon. On peut même se laver les cheveux avec. Nous, on a trouvé encore plus pratique, nous sommes passés au no poo !

Pour compléter l’équipement “douche” on pense à prendre un gant de toilette. Un petit carré de tissus microfibre facile à faire sécher et à accrocher sur le sac fait parfaitement l’affaire. Certains voyageurs utilisent aussi de la moustiquaire qui a l’avantage d’être un peu exfoliante et très facile à faire sécher.

Attention tout de même à ne pas rejeter les savons même biodégradables dans la rivière, que ce soit pour votre douche ou votre lessive. Creuser plutôt un trou à quelques dizaines de mètres de la source pour y verser votre eau usagée. Cela évitera qu’elle se retrouve au contact de milieu naturel fragile et favorisera sa biodégradation.

Comment faire le tri dans ses produits de beauté ?

C’est facile, on ne prend rien ! Ou presque. Nous avions déjà parlé de l’éponge konjac lors de précédent voyage. Elle permet de se laver le visage sans produit, même quand on à la peau fragile, et on l’accroche sur le sac pour sécher. Super pratique, elle ne nous quitte plus depuis notre premier voyage.

On peut éventuellement compléter sa trousse de beauté avec un petit flacon d’huile d’amande douce pour remplacer sa crème aux perturbateurs endocriniens. L’avantage, c’est qu’on peut l’utiliser pour le visage mais aussi pour le corps et les pieds !

Pour la sueur, on oublie le déo. Ça pèse lourd et ce n’est pas bon pour la peau. Le plus simple, c’est de mettre du talc. Soyons honnêtes, vous allez transpirer, beaucoup transpirer. Votre principale inquiétude ne sera pas de savoir si vous sentez bon, mais d’éviter les irritations. Le talc est vraiment un allié de taille pour ça. C’est en Asie que nous avons pris cette habitude pour faire face à l’humidité ambiante en plus de la transpiration excessive. Le petit plus : sur les pieds, il réduit le risque d’ampoule !

Pour le combo brosse à dent/dentifrice, on peut toujours trouver des astuces pour gagner du poids. Comme couper une partie du manche de sa brosse ou prendre un tube de dentifrice entamé. Rappelez vous que c’est l’action mécanique qui nettoie et non pas l’additif chimique spécial sourire de mille feux.

Être une fille sur la route

Oui, être une fille c’est pas toujours pratique question hygiène. Lorsqu’on part plus d’un mois, il y a bien un moment où il faut prévoir quelque chose pour ses règles. Habituellement, j’utilise une moon cup, écologique et respectueuse du corps. Au quotidien, c’est vraiment une bonne option. Sauf qu’au moment de la changer, il faut la laver à l’eau potable. Après quelques semaines sur la route, je me suis rendue compte que cela est problématique. Certaines soirées, nous avons très peu d’eau au point de faire l’impasse sur le lavage de dents ou le lavage tout court. J’ai donc finalement opté, exceptionnellement, pour une bonne vieille boite de tampons blanchis au chlore. Petite astuce, prévoyez un gel hydro-alcoolique, c’est toujours bien pratique pour se laver les mains rapidement pour économiser son eau !

Edit – Depuis que nous avons écrit cet article, une nouvelle mode à fait son apparition : les culottes périodiques ou culottes de règle. Je n’ai pas encore eu l’occasion de les essayer mais les retours ont l’air prometteur. Ces culottes ont l’avantage de pouvoir se laver avec la petite lessive du soir tout comme nous le faisons avec nos sous-vêtements classiques. Il faudra surement prévoir d’en avoir en une en rab pour les soirs où il n’y a pas d’accès à un point d’eau.

Enfin, pensez à prendre des petits sacs poubelles afin de ne pas laisser de tampons et papier toilette dans la nature. Les sacs pour ramasser les crottes de chien sont parfaits pour ça et ne laisser ainsi aucune trace de son passage. C’est franchement déprimant de voir des kilomètres de papier toilette sur les bords des sentiers ou des routes. Et si votre bon sens ne vous dicte pas de ramasser TOUS vos déchets alors tournez vous vers des alternatives comme le pee rag.

En résumé, une hygiène au top ne nécessite pas grand chose, l’important est de bien choisir ce qu’on emporte. Ne vous surchargez pas d’une crème de jour ou d’un pot de gel pour les cheveux. L’essentiel est de ne pas trop s’encombrer de “au cas où” car au final sur la route, on se contente de peu. Et surtout, on fait attention à la nature !

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