Bilan du voyage

Voilà un peu plus d’un mois que nous sommes rentrés. Déjà. Si ce délai nous a permis de digérer la fin anticipée et tout ce qu’on a vécu, il est grand temps de dresser le bilan de notre voyage, cette expérience de plus de 10 semaines à vélo sur les routes européennes.

L’itinéraire

Le balisage est globalement très bon, même si en allant vers l’est, il est de moins en moins présent. Après, on ne va pas se mentir : nous avons que trop rarement été émerveillés par les paysages traversés. L’Eurovélo 6 est surnommée « Route des fleuves » et ce n’est pas pour rien. Si suivre ces fleuves permet d’avoir un dénivelé clément, on a parfois l’impression de ne pas voir le meilleur de chaque pays. Les alentours de Besançon et de Tuttlingen, le tronçon Passau-Vienne et les Iron Gates roumaines sont à retenir. Pour le reste, beaucoup de paysages sans saveur, allant des champs de monocultures à perte de vue aux digues rectilignes à l’infinie. Mais le plaisir est ailleurs !

Voyager à vélo

Changer de rythme du jour au lendemain nous a fait un bien fou. Finies les journées devant l’ordi, place aux 80 kilomètres quotidiens ! Avec un entrainement plutôt léger et un peu d’appréhension concernant nos montures de 30 kg, nous nous sommes élancés de Saint-Brévin-les-Pins sans trop savoir à quoi nous attendre. Et finalement, au fil des jours, une nouvelle routine se met doucement en place. Revenir aux choses essentielles que sont l’eau potable, la nourriture et un coin où dormir, sans fioriture ni superflu, occupe grandement nos journées. Pédaler aussi, bien sûr, avec nos 5 à 7 heures par jour. Le temps passe alors à une vitesse folle. Les journées s’enchaînent, puis les pays… Très vite, on décide de laisser tomber les réseaux d’entraide, trop chronophages, et les solutions surfaites, comme les campings où les rencontres sont aseptisées voir inexistantes, pour aller à la rencontre des autochtones en mode ‘J’irai dormir chez vous’.

Les gens

Ils ont évidemment la plus belle place de ce bilan. Tout au long du voyage, ils nous ont aidé ou soutenu, que ce soit par des rencontres arrangées (via les réseaux sociaux d’entraide aux voyageurs) ou totalement impromptues, au hasard d’un ‘hello’ par dessus une clôture. Nous avons fait de superbes rencontres dans tous les pays que nous avons traversés. Plus nous nous dirigions vers l’Est, plus la méfiance envers les vagabonds que nous étions disparaissait au profit d’une hospitalité incroyable. Qui a déjà accueilli deux voyageurs après une simple discussion de quelques minutes ? À l’ouest, nous avons eu du mal à trouver un coin pour poser la tente. À l’est, nous avons eu du mal à refuser de dormir sous le même toit que nos hôtes ou à partager leur repas et apéro… Mention spéciale à la Roumanie où nos sept premières demandes d’hébergement ont été acceptées à 100% par chaque première personne à qui nous avons demandé ! Ce sens de l’accueil, aussi surréaliste qu’il nous paraisse et pourtant aussi naturel qu’il soit, a permis de créer des rencontres magnifiques qui sont de loin les plus beaux moments que nous avons vécu lors de ce voyage. Nous tenons également à remercier tout ceux restés à quai mais qui, via ce blog ou Facebook, nous ont accompagné et encouragé tout le long du périple et grâce à qui ont se sent moins seuls les jours de galère. Un grand merci à tous, vous qui nous avez accueillis le temps d’une nuit (ou plus) pour avoir partager vos expériences, astuces, gentillesse et bonne humeur ! Et à vous, internautes, proches ou lointains, qui avez su effacer les frontières !

Conseils aux voyageurs, en vrac

Contrairement à ce que dit la page Wikipédia, la longueur totale de l’Eurovélo 6 fait 5000 kilomètres, compteur et GPS à l’appui. Pensez-y lorsque vous planifierez votre voyage… Jusqu’à Budapest, on peut suivre la signalisation sans avoir recours à des cartes, ne vous encombrez donc pas inutilement. Et ne pas oubliez que les fleuves suffisent pour s’y retrouver. Il n’est pas nécessaire de prendre des pièces de rechange. Les pistes sont propres, le risque de casse est limité. Et des magasins sont présents tout au long de l’itinéraire. Ne pas oublier quel jour on est, car le dimanche, les boutiques sont peuvent être fermées. Niveau camping, même en été, ne vous privez pas d’un combo réchaud/popote qui permet de manger chaud une fois par jour. N’oubliez pas non plus le sac à viande qui limite les lavages du duvet, voir suffit à lui même les nuits les plus chaudes ou en couchsurfing. Pour finir, petit tips beauté: l’éponge Konjac, disponible en général dans les magasins bio, parfaite pour remplacer tous les soins du visage !

Bilan, ou le mot de la fin

L’Eurovélo 6 est donc une bien belle aventure que nous ne pouvons que conseiller à tous. La fin tronquée de notre voyage ne peut ternir le souvenir de cette expérience de plus de 10 semaines sur les routes européennes ponctuées de ses dizaines de rencontres mémorables. On reste forcément un peu déçus d’avoir dû faire cette pause forcée avant le prochain voyage ou de ne pas avoir vu la mer noire en en étant si proche mais le gros était fait et l’essentiel est que tout se soit bien passé et qu’on puisse repartir rapidement. Enfin, si vous prévoyez de sauter le pas et que vous souhaitez en savoir plus sur des points que nous n’aurions pas abordés lors des différents articles et du bilan, n’hésitez pas à nous contacter pour en discuter !

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