Une journée à Angkor

Dix jours ont passé depuis notre sortie du parc national. Dix jours dont il n’y a que peu à raconter, mise à part le retour à la réalité cambodgienne.

Nous avons commencé par rejoindre Phnom Penh, la capitale du pays. Trois jours de route le long de la nationale qui nous ont peu apporté. Le problème du Cambodge pour les cyclotouristes est l’inexistence d’un réseau secondaire. Il faut choisir entre autoroutes rectilignes et pistes défoncées de terre, sable et cailloux… Si les premières sont peu inspirantes, les secondes sont trop difficiles au quotidien dans la durée malgré la beauté et l’authenticité qu’elles procurent.

Phnom Penh nous donne toutefois l’occasion de se reposer quelques jours. Nous rencontrons Mia, une expat’ canadienne, du réseau Warmshowers, qui va nous héberger trois nuits. Nous passons de bons moments à sociabiliser autour de copieux repas, ce qui fait du bien vu le peu d’interactions que nous avons eu jusqu’ici, hors contacts commerciaux. Nous parlons de yoga, de tatouages, de cuisines, de vélos, de voyages, de choix de vie… C’est marrant de voir que certaines préoccupations se retrouvent d’un bout à l’autre de la planète. Nous en profitons également pour errer dans les rues de la ville. L’Olympic Market met une sacrée claque. Imaginez un immense bâtiment vétuste sur quatre étages où chaque commerçant dispose d’une surface de 4 à 8 m² où il cherche à montrer le plus de marchandises possible, le tout séparé par des allées de cinquante centimètres toutes les 10/12 boutiques… Une étouffante fourmilière mais qui vaut le coup d’œil, dépaysement garantie ! Un heureux concours de circonstance nous a également permis de visiter le musée national. Alors que nous passions devant pour rentrer chez notre hôte, un couple nous donne ses billets. Sur ce sacré sens du timing, nous posons les vélos pour aller approfondir nos connaissances sur Angkor.

Et ça tombe bien, car après ce repos bien mérité, nous quittons Mia en direction de Siem Reap pour aller visiter les temples d’Angkor. Après trois nouvelles journées sur l’autoroute, en travaux sur 200km, c’est plus sympa, nous arrivons dans cette ville ultra-touristique. Après un long vagabondage à la recherche d’une guesthouse abordable et un tour au vieux marché pour négocier une bonne quantité de réserves alimentaires, nous filons à la billetterie du site. Nous optons pour le pass une journée, qui vaut déjà la bagatelle de 20$, valide pour le lendemain mais qui nous donne l’opportunité d’aller voir le couché de soleil dans le parc le soir même, une chouette mise en bouche.

Levés à 4h, nous arrivons au parc à 5:30. Il serait trop long de parler de chaque temple visité individuellement et nos connaissances limitées, voir inexistantes, sur l’histoire et la culture khmer nous empêcherait d’être pertinents ou intéressants. Place donc aux photos !

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Angkor, entre exploration à vélo et spiritualité bouddhiste

Le vélo, qui nous a paru bien évidemment le plus naturel, a été un super moyen de découvrir le parc. Il est possible de passer relativement vite d’un temple à l’autre, ou encore d’utiliser les chemins de traverse plus pittoresques, inaccessibles au tuc-tuc ou 4×4. Nous avions planifié un itinéraire à cheval sur le grand et le petit circuit officiels qui nous a permis de voir un bon nombre des incontournables comme Angkor Wat, ou encore le Bayon et la Terrasse du Roi lépreux d’Angkor Thom, mais aussi d’autres temples moins plébiscités comme Banteay Kdei, Ta Prohm, Neak Pean ou Preah Khan. En commençant tôt et par l’est, nous avons évité les foules de touristes d’Angkor Wat et avons pu profité pleinement de deux bonnes heures de quasi solitude.

Après quelques kilomètres à rouler dans le noir total (le site n’est pas éclairé), nous arrivons sur une sorte d’esplanade donnant sur un lac, un bon spot pour voir le lever de soleil. La quiétude des lieux est reposante, nous avons l’impression de sortir un moment de l’agitation de la ville pour plonger dans cette brèche hors du temps. Nous nous retrouvons seuls au milieu des vieilles pierres et l’espace d’un instant, on se rêve explorateurs. On chantonne la thème principal d’Indiana Jones, on arpente les pièces avec la même émotion qu’un chercheur de trésors, les fléchettes empoisonnées en moins…

Les premières lueurs du jour offrent un spectacle magnifique. Les statuts prennent vie, enchâssées dans leur écrin de verdure. La végétation semble tantôt soutenir une voûte, tantôt détruire un mur… La préservation des sites est assez inégale, mais cela à quand même un bon côté. Celui de pouvoir goûter au plaisir d’un site plus originel. Le soleil commence à être plus vif et nous quittons les endroits reculés pour rejoindre les temples les plus célèbres. Direction Angkor Thom. Les statuts y sont plus nombreuses, plus imposantes aussi. L’aura de la religion bouddhiste est plus perceptible ici. Les imposants Bouddha vous contemplent de toute part, un sourire énigmatique sur les lèvres. Impressionnés par l’ambiance des lieux, nous en profitons pour faire une halte et savourer le décors. Ce temple est plus fréquenté, la contemplation n’est pas aisé… C’est finalement par le ‘bijoux’ d’Angkor que nous terminerons notre journée, Angkor Wat. Ce temple très bien préservé offre une galerie de bas reliefs magnifique. Si faire sa visite un 25 décembre a ses avantages, le site était relativement peu fréquenté, elle a aussi ses inconvénient : le sanctuaire d’Angkor Wat était fermé. Mais peu importe, nous sommes exténués par nos 9h de visites et c’est enchanté que nous rejoignons notre guesthouse.

Sur place, une bonne surprise nous attend. Le patron nous informe que ce soir c’est la fête et qu’il offre à tous les gens de la guesthouse une petite soirée en compagnie de ses amis. Et c’est autour d’un table bien garnie en bières (Angkor Beer, naturellement) et en petits snacks locaux que nous passons une soirée de Noël assez inattendue.

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